Ateliers → Like ton job

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Pendant notre intervention.

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Les élèves présentent leur menu.

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Pendant notre intervention.

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Commanditaire : Carole Grillot, Like ton job.
Date : Février 2018.
Prestations réalisées : Intervention dans un collège et mini-atelier.
Co-conception avec : Marion Ménard, emballage collectif.
Mots-clés cahier des charges : Transmission, collage, métier, vocation.

La demande initiale : Lorsque Carole Grillot de l’association Like ton job nous a proposé d’intervenir en tant que « passeurs.ses de passion » dans un collège parisien, Marion et moi n’avons pas hésité une seule seconde. S’étant essayées chacune au difficile mais non moins formateur exercice de la prise de recul quant à nos parcours respectifs, témoigner toutes deux de notre expérience auprès de collégiens arrivait à point nommé.
Ce que nous avons fait : Nous sommes intervenues dans un collège parisien, pour un atelier d’une heure, afin de faire découvrir notre métier à des élèves de 4e.
La touche co-main : La session devinette, avec des objets caractéristiques de notre profession pour faire deviner notre métier aux élèves, et le mini-atelier de création autour du menu de la cantine.

Lundi 5 février 2018, collège Stéphane Mallarmé, Paris XVIIe. Marion et moi foulons le sol d’un lieu dans lequel nous n’avons pas remis les pieds depuis longtemps. Dans la salle de classe, nous disposons les chaises en cercle, et attendons que la sonnerie retentisse : dans un joyeux chahut, les élèves s’installent autour de nous, tout à la fois intrigués et impatients. 

Nous ne sommes en effet pas les premières « passeuses de passion » qu’ils rencontrent, mais bien les premières designers graphiques. Et dans un premier temps, il s’agit pour nous de leur faire deviner notre métier, avec une sélection d’objets pouvant les mettre sur la bonne piste. Afin qu’ils nous identifient bien individuellement, nous avons choisi chacune des emblèmes dans notre domaine de prédilection : Marion a ainsi amené des plumes de calligraphie et un livre sur la typographie tandis que j’ai pris des feuilles badigeonnées de peinture et des crayons de couleurs. Les suggestions ne se font pas attendre : afficheuses, écrivaines, graffeuses, artistes… 

Au bout de cinq minutes, nous vendons la mèche, en leur parlant notamment de logos et de sites internet, immanquablement suivi d’un « aaaaaaaah » d’exclamation de la part des collégiens, comme s’il s’agissait d’une évidence. Nous leur montrons des exemples de projets réalisés, leur parlons brièvement du parcours que nous avons dû effectuer pour en arriver jusqu’ici, et passons à l’activité. C’est à notre sens ce qui constitue indubitablement la valeur ajoutée de Like ton job.

Au-delà de comprendre le métier du.de la « passeurs.ses de passion », il s’agit de l’incarner, d’en vivre l’expérience, ne serait-ce que pendant dix minutes. Se mettre dans la peau d’un designer graphique donc, et pour ce faire, sur notre proposition, confectionner par petits groupes le menu de la cantine. En guise de matériel, des ciseaux, de la colle, et des catalogues d’offres promotionnelles d’une grande chaîne de supermarchés. Marion et moi nous répartissons la classe en deux, et l’exercice démarre. Il s’agit pour les élèves de déterminer d’abord le contenu de ce qu’ils voudraient manger, et penser une forme en adéquation avec ce dernier : se mettre finalement véritablement dans la peau d’un designer. La répartition des tâches n’est pas chose aisée pour eux, certain.es prennent le leadership tandis que d’autres voix plus timides essayent de s’élever ; cela fait débat, le ton monte parfois mais surtout, la joie emplit la salle de classe. Un véritable travail d’équipe, somme toute, qui s’achève par une restitution, argumentée, du travail produit par chacun des groupes.Nous observons que les collégiens posent un regard très tranché sur leur création, souvent pour émettre un jugement esthétique. 

Nous tentons de leur transmettre que l’enjeu n’est pas tant la beauté — tout à fait subjective qui plus est — du résultat obtenu, mais plutôt le.s chemin.s qu’il a fallu parcourir pour y arriver. Qu’il n’y a pas qu’une « bonne » solution, mais plusieurs. La cloche met fin à cette superbe expérience, et les élèves sortent de la salle de classe un sourire aux lèvres. Cet atelier a été une de mes premières expériences de transmission véritable et cette dernière s’est révélée être un véritable électrochoc pour moi. En une heure, j’ai senti que partager mon savoir-faire auprès d’enfants jouerait désormais une place prépondérante dans mon activité, en participant à son juste équilibre. Et c’est toujours le cas aujourd’hui !