Commanditaire : Projet personnel auto-initié.
Date : Mars 2022.
Prestations réalisées : Un atelier de 2h en visio.
Mots-clés cahier des charges : Transmission, maladie, cancer, vie, cicatrices, collage.
La demande initiale : Un rendez-vous créatif à destination des personnes atteintes par le cancer et la maladie.
Ce que j’ai fait : Une séance de 2h sur la thématique « Paysages cicatriciels », avec la réalisation d’un collage.
La touche co-main : Les échanges aussi intimes qu’inspirants entre participantes !
Le 16 mars 2022, nous avons exploré en visio la thématique des « Paysages cicatriciels » avec @moncarcinometetedelicorne et @guena_elle_1.
Guénaëlle nous a montré sa cuillère en bois qui possède, elle aussi, une fêlure qui ne se voit pas, mais qui ne l’empêche pas de cuisiner avec de bons petits plats, tandis que Magali nous a fait découvrir cette superbe citation « Les cicatrices ont l’étrange pouvoir de nous rappeler que notre passé est bien réel », et nous avons parlé (entre autres) de l’importance du regard des autres qui nous fait cicatriser et mieux accepter ce que l’on a traversé après que j’aie montré une photo que mon amoureux a pris de mon dos peu de temps après mon opération.
Nous avons longuement échangé à propos de nos cicatrices, de ce qu’elles représentent pour nous et notre entourage, qu’il s’agisse de cicatrices physiques ou psychologiques… L’importance du temps dans le processus de cicatrisation, la renaissance induite par cette dernière, ce que nos cicatrices racontent finalement de nous.
Fortes de ces échanges à la fois très intimes et profonds, nous nous sommes mises à créer. D’abord en collectant des images que nous avons feuilleté dans nos magazines respectifs : rien qu’à échanger sur ce que nous avions chacune sélectionné se dessinaient déjà nos collages et nos parti pris.
Magali a ainsi découpé un portrait très fort dont elle a recouvert le nez (clin d’œil à son histoire personnelle) d’une horloge, avec autour, les multiples facettes, reflets, réflexions de ses cicatrices. Guénaëlle a de son côté symbolisé le déchirement et à la fois le nouvel envol qui cohabitent en son sein depuis son expérience du cancer. De mon côté j’ai travaillé sur la dissociation et simultanément la reconstruction induites par ces cicatrices du corps et de l’esprit.
Comme à chaque nouvel atelier, je me sens chanceuse d’avoir pu apprendre à connaître un peu plus ces femmes extraordinaires et d’avoir créée avec elles une œuvre qui marquera (qui sait ?) leur histoire et leur créativité comme leurs cicatrices ont marqué leurs vies.
Merci Magali et Guénaëlle d’avoir partagé avec moi ce moment unique.