Commanditaire : L’Atelier Cognacq-Jay.
Date : Juin 2021.
Prestations réalisées : Un premier cycle de quatre séances d’ateliers, de deux heures chacune.
Mots-clés cahier des charges : Transmission, collage, paysage, émotions, leporello.
La demande initiale : Un rendez-vous créatif à destination des personnes atteintes par le cancer.
Ce que j’ai fait : Un cycle d’ateliers sur le thème des paysages intérieurs, grâce au collage et à la fabrication d’un leporello.
La touche co-main : La séance de fabrication des leporellos, au cours de laquelle les participantes se sont aidées mutuellement. Les tours de table également pendant lesquels chacune parlait de ses collages.
J’ai rencontré Fanny Rault, directrice de L’Atelier Cognacq-Jay en novembre 2020. À l’époque, il me trottait dans la tête l’idée de faire des ateliers à destination des personnes touchées par le cancer, mais je n’avais pas encore de réelles propositions à présenter à mes prospects, et cet échange avec Fanny m’a poussée à y réfléchir sérieusement. J’ai pris le temps de me constituer un véritable catalogue d’ateliers et je lui ai envoyé : le confinement du printemps dernier a repoussé notre première collaboration ensemble, mais elle a fini par se concrétiser il y a quatre mois, en juin 2021.
Pour ce premier cycle d’ateliers, j’ai ainsi proposé aux bénéficiaires de L’Atelier Cognacq-Jay de réaliser un leporello, un livre-accordéon, constitué de collages de leur confection, autour du thème « Paysages intérieurs ». Une invitation à se laisser aller à ses émotions, à imager autrement la maladie… et à rêver peut-être aussi.
Pendant quatre séances, nous nous sommes retrouvées, Leïla, Sonia, Estelle, Marie et moi, dans la joie, la détente et la bonne humeur, accompagnées de nos ciseaux, de magazines à découper et de beaucoup d’imagination. Une véritable parenthèse, un temps pour soi, pour se recentrer, dans ce chemin complexe qu’est le cancer.
Les trois premières séances étaient dédiées à la réalisation de trois collages, et la quatrième à la fabrication des leporellos. Comme les participantes, je me suis prêtée au jeu de l’atelier, et je me suis surprise à être autant bouleversée qu’elles. Bien que nous ayons des histoires de vie et des cancers différents, je me suis sentie connectée à ces femmes, et émue que l’on soit réunies autour d’un projet commun.
En effet, l’objectif était de réaliser une exposition de nos leporellos. C’est donc avec une grande fierté que nous avons présenté nos productions dans les murs de l’Atelier, à l’occasion d’un déjeuner-vernissage, le 9 juillet dernier.
Il me tarde de reprendre les ateliers à L’Atelier Cognacq-Jay. Transmettre des outils qui peuvent aider à aller mieux, les mêmes qui m’ont permis de traverser mon propre cancer avec plus de légèreté, est devenu pour moi une véritable vocation. Des outils pour accompagner un cheminement souvent, pour soulager, parfois, et pour partager de la chaleur humaine, surtout.
Quand je me remémore le sourire de ces femmes à la sortie de l’atelier, je comprends que ces rendez-vous créatifs sont importants pour elles. Et ils le sont autant pour moi.
Dans les coulisses du projet…
Lors de la confection du leporello, nous nous sommes confrontées à un problème de taille : la colle ne collait pas sur le carton et elle faisait gondoler le papier. Qu’à cela ne tienne, Karima, qui gère l’accueil des bénéficiaires est allée nous chercher du scotch double-face ! Nous avons pu alors finaliser nos leporellos à la perfection !
Dans les coulisses du projet…
La joyeuse équipe au complet lors de notre déjeuner-vernissage !