« Le vent souffle dans mes plumes et concasse ma position d’oiseau silencieux ».
Poaime personnel
Petite, je me prenais souvent pour un oiseau, un rouge-gorge. Je jouais avec la collection d’appeaux de mon grand-père et je me rêvais ornithologue. Adolescente, j’écrivais des chansons et mon nom de scène était Birdy, bien avant la chanteuse du même nom.
Quand on m’a diagnostiqué un cancer, j’ai eu l’impression que c’était l’oiseau en moi sur lequel on avait tiré à bout portant. La gorge rouge sang du rouge-gorge, battant de l’aile. Amputée d’un poumon, touchée en plein cœur, j’y ai laissé quelques plumes.
Mais le temps passant, j’ai ressenti une libération, signe d’un passage à une air nouvelle.
Comme si le cancer avait permis au rouge-gorge de sortir de sa cage thoracique, pour lui permettre de déployer ses ailes et prendre son envol.
Et à moi de trouver mon second souffle.