Bien avant le confinement
Et l’exode urbain
Paris un poumon en moins
Est devenu moins attrayant
Respirer à demi
Une atmosphère saturée
Ou bien humer l’air frais
Le poumon pleinement rempli
Mon choix a été vite fait
De m’échapper au grand air
Auprès de la mer ou d’une rivière
Chaque fois que je le pouvais
Lorsque le jour de mes trente ans
Un kayak mon amoureux m’a offert
Il n’en fallait pas plus pour satisfaire
Mes aspirations au changement
Sur la Seine, l’Oise ou l’Epte,
Dans le Golfe du Morbihan
Sur les vagues de l’océan
Du kayak nous sommes devenus adeptes
Avec notre voile faite sur mesure
Pour avancer au gré du vent
En quête d’horizons dépaysants
Nous naviguons à fière allure
Inspirant profondément et nous inspirant
Nous naviguons à fière allure
Tous les deux euphoriques
De respirer et d’être vivants
Prendre la clé des champs
Pour aller nous mettre au vert
Et mener la vie que l’on espère
N’est plus qu’une question de temps
Cette certitude vient sans doute d’un des enseignements du cancer
Que de toujours suivre mon intuition
Et de mon expérience de la vie avec un seul poumon
De ne jamais manquer d’air !